Peut-être que l’hiver vous a amené graduellement vers les murs intérieurs, peut-être que votre diète consiste essentiellement à manger des prises de plastique… Quoi qu’il en soit, il est probable que les prochains mois seront passés à l’intérieur, à grimper sur des problèmes élaborés par des ouvreuses et ouvreurs fous, qui n’ont pour but que d’inventer des séquences crève-coeur. Ne désespérez pas, voici trois trucs pour vous aider à percer les mystères des blocs!
1- Regardez ce qui s’offre à vous
Vous êtes au Bloc Shop, devant de nouveaux problèmes. Vous voulez faire le V4 aux prises mauves. Avant de vous élancer, regardez bien toutes les prises – de pieds et de mains. Vous aurez déjà une idée sommaire de la séquence. Des prises bien espacées vous indiquent un mouvement dynamique. De petits crimps assez rapprochés sur de mauvais pieds vous disent qu’il faudra serrer fort et demeurer en tension. Peu ou pas de pieds pourrait vouloir dire crochet de talon ou d’orteils sur les grosses prises de mains.
2- Faites-vous une séquence
Deuxième étape, avant même de tenter le problème : élaborer une séquence, un plan d’attaque. Quand vous serez à la troisième prise, où irez-vous? Comment allez vous placer votre pied gauche? Et votre main droite? Pas besoin de faire un plan quinquennal. Mais l’idée, c’est de réfléchir à la façon de déplacer son corps (votre corps!) dans l’espace. Et de grimper en fonction de ses forces et de ses faiblesses. Si votre séquence ne fonctionne pas, pas grave. Voyez ce qui a fait défaut, prenez une note mentale et ajustez pour le prochain problème.
3- Regardez les autres faire!
Je n’ai pas tant de crédit comme grimpeur : il m’arrive souvent de regarder les gens faire des problèmes en salle, ce qui me permet d’avoir une bonne idée de comment je pourrais l’enchaîner. Sauf pour Sébastien Lazure… Voir quelqu’un grimper un problème est une mine d’information. Vous saurez à peu près quelles prises sont bonnes, où sont les passages plus difficiles, ce qui fonctionne ou pas. Ça ne veut pas dire que le problème sera forcément beaucoup plus facile, mais vous partez avec une bonne idée!
Bonus : la lecture sur le Kilterboard : les murs comme le Kilter sont des objets grimpables non-identifiés (OGNI). Vous pouvez voir clairement toutes les prises. Mais la séquence, elle, n’est pas forcément aussi simple. Deux astuces. La première, fort simple : vous pouvez avoir la séquence toute cuite pour de nombreux problèmes, parce que vous trouverez une séquence vidéo. Reste à exécuter (plus facile à dire qu’à faire)! Deuxième astuce : pensez ‘Kilter’ : les mouvements sont généralement longs, assez dynamiques, avec des séquences de pieds et de mains parfois funky. Regardez le problème et essayer de voir comment appliquer cette logique à votre Nemesis actuelle. Bonne chance!