Être fort·e, avoir des doigts d’acier, des abdos en titane, c’est bien beau, mais encore faut-il bien appliquer la force qu’on a pour parvenir à enchaîner blocs et voies, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur!

Voici quelques trucs qui vous aideront à compléter vos projets plus rapidement.

Attaquer, bien réchauffé.e

Pour être dans les meilleures dispositions possibles pour tenter votre projet, assurez-vous d’être dans les meilleures dispositions physiques possibles. Petit échauffement cardio, quelques mouvements dynamiques. Je m’assure aussi de faire une petite «pyramide» de problèmes avant de m’attaquer au projet : disons 4 problèmes très faciles, 3 problèmes une cote au-dessus, jusqu’à un problème à votre niveau de flash.

Mémoriser son béta

C’est probablement mon seul super pouvoir en escalade : je parviens (la plupart du temps) à me rappeler ma méthode. Ce qui me sauve un temps fou. À chaque essai, assurez-vous de bien connaître votre séquence pour ne pas perdre de temps sur le mur. Après tout, votre énergie est comptée! Révisez mentalement les mouvements avant même de toucher les prises. Certain.e.s notent même leur séquence, pour la prochaine visite. Autre truc intéressant : filmez-vous! Vous aurez votre béta sous la main à tout moment. C’est un truc que nos coaches utilisent afin d’améliorer votre succès sur des blocs difficiles.

Maximiser le béta 

Pour enchaîner, vous cherchez l’efficacité. Quoi de mieux que de regarder d’autres personnes essayer le même problème/voie que vous tentez de grimper! N’hésitez pas non plus à échanger avec d’autres grimpeurs/grimpeuses sur les mouvements : vous pourriez trouver de nouvelles méthodes plus appropriées et accessoirement vous faire de nouveaux amis. Qui dit mieux? Et pour l’extérieur : trouvez des vidéos de gens qui enchaînent ou travaillent le problème ou la voie : vous apprendrez de leurs erreurs (ou de leurs succès)!

Vous êtes sur un projet à plus long terme? Décortiquez le problème ou la voie : où sont les passages qui sont faciles et où se trouvent les mouvements qui vous bloquent? Assurez-vous de raffiner les mouvements en théorie plus faciles, pour éviter de gaspiller de l’énergie dans ces transitions. Ensuite, concentrez-vous sur le ou les mouvements plus problématiques. N’hésitez pas à prendre d’autres prises qui se trouvent à proximité (une avantage de l’escalade intérieure!) pour vous rendre au crux et travailler une séquence.

Quitter… pour mieux revenir

Parfois, la meilleure façon d’enchaîner un projet n’est pas de s’acharner jusqu’à ce que vos bouts de doigts rougeoient. Il faut par moments mettre le problème de côté temporairement et y revenir la session suivante, frais et dispo à enchaîner. Soyez attentif.ve au moment où la qualité des essais que vous donnez chute. Si vous peinez à faire des mouvements qui étaient faciles au début de la séance, c’est probablement le moment de passer à autre chose.

Vous voulez progresser, mais vous ne souhaitez pas forcément prévoir des méso-cycles et des micro-cycles d’entraînement? C’est faisable. Voici quelques trucs qui vous permettront de faire des gains intéressants sans forcément vous entraîner comme Alex Megos pour y parvenir.

1- Travailler la mobilité

Combien de fois avez-vous dit que vous ne pouviez pas faire ce crochet de talon ou atteindre une prise? La mobilité est un élément souvent négligé – même par celles et ceux qui s’entraînent régulièrement – mais qui pourtant peut vous permettre d’atteindre des prises plus facilement ou de garder vos hanches près du mur. Vous aurez davantage de bénéfices à en faire plus régulièrement, même si ce sont de petites séances, qu’une seule longue séance de façon moins régulière. Vous trouverez mille vidéos sur Internet, mais je suis un adepte de Tom Merrick. D’ailleurs, vous trouverez les meilleurs outils pour y parvenir sur notre boutique en ligne.

2- Apprendre à lire

Bien sûr, vous savez lire si vous êtes ici… mais apprendre à «lire» les voies ou les blocs vous sauvera du temps, de l’énergie et vous aidera à mieux appréhender les problèmes proposés par les ouvreurs – du moins pour l’escalade intérieure. Deux façons simples pour s’améliorer : regarder bien toutes les prises d’un problème ou d’une voie et tentez de comprendre les mouvements que vous devrez faire, avant même de toucher le mur. Ou encore : regardez quelqu’un d’autre faire le problème.

3- Des exercices orientés tu feras

C’est un élément que j’ai ajouté récemment à mes entraînements et je suis surpris à quel point ces petits exercices («drill» en anglais) sont payants. En somme, vous grimpez selon certaines règles. Idéalement, vous faites ces exercices en échauffement. Une petite recherche sur Internet en fera sortir plusieurs, mais parmi les plus fréquents, vous trouverez l’exercice «du paresseux et du singe», où vous grimper le même problème trèèèèsss lentement et vous le répétez très rapidement – pour vous apprendre les techniques plus statiques et plus dynamiques. Ou encore grimpez en gardant toujours vos hanches contre le mur. Chacune de ces simulations vont vous permettre de découvrir certaines de vos forces ou de vos faiblesses.

Mon exercice favori? Appelons-le le «mouvement collé» : à chaque mouvement que vous allez faire, l’objectif est de ne pas bouger (du tout!) la main ou le pied que vous venez de déplacer. Au début, ce sera très difficile, mais avec la pratique, ça deviendra plus naturel. Deux avantages : vous serez plus à l’affût de tous ces mouvements qui vous grugent de l’énergie et vous apprendrez à bouger même si mains ou pieds ne sont pas exactement là où vous le souhaiteriez.

4- Apprenez de vos erreurs

Non, ce n’est pas du pop-psycho. L’escalade est essentiellement un sport où vous faites beaucoup d’erreurs, donc vaut mieux en tirer quelques leçons. Soyez vigilant.e pour tenter de savoir qu’est-ce qui a provoqué la chute ou pourquoi vous n’avez pas réussi tel mouvement. Après quoi, vous pouvez modifier certaines positions de votre corps pour voir si ça vous aide. Vous êtes du genre à avoir des ami.e.s (ce n’est pas mon cas, personne ne m’aime…) : demandez-leur de vous donner de la rétroaction. Vous êtes asocial.e? Filmez-vous avec votre téléphone. La reprise vidéo saura vous renseigner sur ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonctionne pas. Points bonis si vous enchaînez votre projet, vous pouvez le publier sur les réseaux sociaux…

5- Un peu de fonte 

Pas besoin d’imiter Arnold et les « bros » sur IG. Une seule séance d’entraînement de force pourrait vous permettre d’obtenir des gains, surtout si vous êtes débutant.e. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la science !. Vous ne savez pas par où commencer? Fort simple : consultez un des coachs de Bloc Shop, par ici, ce qui pourra vous aider à déterminer quels exercices pourraient être intéressants pour vous.

Pour les nouveaux venus et les grimpeurs de bloc intermédiaires, décrypter le lexique des prises peut parfois sembler aussi vertigineux que les murs eux-mêmes. Cet article propose de vous guider à travers les différentes catégories de prises qui jalonnent les murs des centres d’escalade intérieure, offrant un éclairage sur les termes utilisés et quelques conseils adaptés. Que vous soyez en quête d’une meilleure compréhension des crimps, slopers, pinches et autres joyaux de la grimpe en salle, ou que vous souhaitiez maîtriser le vocabulaire singulier de la communauté d’escalade, ce texte est pour vous.

1. JUGS/BACS

Les jugs (bacs en français) sont des grosses prises faciles à saisir. Rassurants, ils sont souvent utilisés pour faciliter les débuts et les fins des problèmes de bloc et comme points de repos. La technique pour s’agripper à un jug est assez simple : il suffit d’y mettre toute la main et de le serrer en s’assurant d’être bien positionné. Plutôt que de simplement tirer sur la prise, utilisez vos jambes pour générer de la puissance, réduisant ainsi la pression sur vos bras. Gardez vos bras légèrement fléchis pour conserver de l’énergie et maintenez un centre de gravité bas pour une stabilité maximale. Les jugs sont idéaux pour les mouvements dynamiques (dyno), alors assurez-vous de bien planifier votre trajectoire avant de vous lancer.

Prise d'escalade qu'on appelle un jug.
Les jugs sont très fréquents dans les problèmes pour débutants dans les centres d’escalade. Comme c’est le cas de tous les types de prises, les jugs existent en différentes tailles, allant de très petits à très grands.

2. CRIMPS/RÉGLETTES

Les crimps (réglettes en français) sont probablement les prises les plus répandues sur les problèmes V3 en montant dans les centres d’escalade de bloc. Étroites, souvent petites et plates, elles exigent une grande force des doigts. Les grimpeurs doivent faire preuve de précision pour tenir sur ces arêtes fines. Pour agripper un crimp, vous utilisez généralement une position en arquée avec les doigts pliés en une forme de crochet sur la prise. Les premières phalanges sont sollicitées pour la tenir fermement.

Un gros plan d’une main tenant un crimp.
Illustration d’un crimp exigeant une précision des doigts en escalade de bloc. C’est surtout la force des doigts qui déterminera si un grimpeur peut la tenir ou non.

En règle générale, seuls les quatre doigts longs sont utilisés pour ce type de préhension. À noter qu’il est possible d’ajouter le pouce par-dessus les autres doigts pour avoir plus de force dans votre crimp, en crispant d’avantage la main, mais gardez à l’esprit que les risques de blessures sont plus grands avec cette technique. En effet, utiliser fréquemment son pouce pour crimper lorsque les tendons dans les mains ne sont pas suffisamment développés peut potentiellement entrainer des blessures. Restez vigilants.

3. SLOPERS/PLATS

Les slopers (plats en français) sont des prises plus avancées et sont assez rares dans des problèmes V2 ou moins au Bloc Shop. Inclinés et arrondis, ils sont beaucoup plus difficiles à agripper que les jugs. Ils nécessitent de la force dans les bras et les poignets, contrairement aux crimps qui demandent surtout la force des doigts.

La technique clé pour les slopers peut demander du temps avant d’être bien maîtrisée, et réside dans la finesse du toucher. Plutôt que de les saisir fermement, utilisez vos doigts pour adhérer délicatement à leur surface. Il est conseillé de saisir un sloper en maximisant la surface de contact, c’est-à-dire en maintenant les doigts ouverts, à plat. N’oubliez surtout pas de bien utiliser votre pouce si la préhension le permet, en l’éloignant des quatre doigts longs. Placez-vous correctement sous le sloper pour arriver à bien le tenir. En étant positionné directement sous la prise, votre poids est mieux réparti sur vos mains. Cette technique permet de réduire la tension et la fatigue sur les doigts, d’appliquer une pression plus efficace entre la main et la surface de la prise, d’optimiser la friction, d’améliorer la stabilité et de diminuer les risques de glissement.

Les slopers sont souvent les prises qui valent le plus la peine d’être brossées pour enlever la magnésie accumulée, assurant une meilleure adhérence aux grimpeurs.

Une main tenant un sloper.
Grimpeuse travaillant sur un sloper, illustrant la difficulté d’adhérer à des formes arrondies. Les gyms d’escalade varient beaucoup la taille des slopers pour diversifier les défis.

4. PINCHES/PINCES

Les pinches (pinces ou pincettes en français) sont des prises larges et souvent symétriques qui sollicitent principalement la force de préhension des doigts et des avant-bras pour maintenir une prise ferme. Pour agripper un pinch, la main est positionnée comme si elle pinçait la prise entre le pouce d’un côté et les autres doigts de l’autre. Adoptez une prise ferme tout en étant conscient de la répartition du poids. Les pinches exigent souvent une position spécifique des mains, alors ajustez vos doigts en conséquence.

Un gros plan d'une main sur une pincette.
Au Bloc Shop, les pinches sont souvent intégrés dans des problèmes de bloc V3 en montant pour tester la puissance de préhension des grimpeurs.

5. POCKETS/POCHETTES

Les pockets (pochettes en français) sont des prises conçues pour accueillir un seul doigt (les « monos »), deux (les « bi-doigts ») ou trois (les « tri-doigts »). Ce type de préhension est similaire à un crimp, mais seul un ou quelques doigts sont sollicités, ce qui met encore plus de pression et de poids sur les tendons et les poulies du ou des doigts en question. Ces prises demandent beaucoup de précisions et de force de doigts. Pour ces raisons, elles sont habituellement réservés aux problèmes de bloc plus difficiles.

Une main tenant une pochette sur une mur d'escalade.
Intégrés dans les problèmes de bloc intérieur, les pockets ajoutent une dimension technique mettant à l’épreuve la précision et la force des doigts.

6. MODULES/VOLUMES

Un volume (module en français) n’est pas une prise en soit, mais plutôt une structure géométrique généralement fixée sur le mur d’escalade dans l’objectif d’en changer l’angle et l’inclinaison. Ils sont de formes variées (cubes, prismes, pyramides, cylindres, etc.) et peuvent être petits et discrets ou grands et imposants. Des prises sont fréquemment ajoutées sur les volumes pour en améliorer l’adhérence ou pour varier l’angle de préhension des prises en question.

On peut grimper sur un volume de différentes façons, mais la technique la plus fréquente est d’en saisir les angles droits ou rebords, c’est-à-dire les edges (arêtes en français). Les edges offrent une surface de contact large et permettent l’utilisation de toute la main pour s’agripper. En ce sens, ils sont similaires aux slopers, mais sous forme d’angle droit, et sont beaucoup plus exigeants au niveau des poignets. Recherchez un positionnement des mains pour en maximiser l’adhérence, n’oubliez pas de vous servir adéquatement de votre pouce et concentrez-vous sur la stabilité en répartissant équitablement votre poids.

Grimpeuse sur un mur d'escalade.
Les volumes ajoutent une dimension stratégique à l’escalade de bloc intérieur, car les grimpeurs doivent analyser comment utiliser efficacement ces structures pour progresser à travers le problème.

À noter : Le verbe « jibber » est parfois utilisé pour décrire le fait d’ajouter une petite prise à un volume ou à une plus grande prise pour faciliter leur préhension et les rendre moins glissants.

7. PRISES DE PIEDS

Les prises de pied sont habituellement plus petites et conçues pour accueillir le bout des chaussures d’escalade. Elles exigent une grande précision, car elles supportent le poids du corps en concentrant la pression sur l’avant du pied. L’équilibre, le placement précis du pied, la répartition judicieuse du poids, ainsi que la flexibilité des chevilles sont autant d’éléments cruciaux pour tirer pleinement parti de ces prises. La coordination entre les mains et les pieds, en anticipant les mouvements, contribue également à une agilité accrue sur le mur de bloc.

Les prises de pied se classent généralement en deux sous-catégories : les prises crochetantes et les pieds d’adhérence. Les crochetantes sont des prises de pied plus classiques sur lesquelles il est facile de tenir sur le bout des orteils. Il est plus facile de leur faire confiance.

Un homme escaladant un mur d'escalade.
Un grimpeur fait confiance aux prises de pieds afin de réussir un problème de dalle difficile.

Les pas d’adhérence sont plus glissants, mais offrent habituellement une plus grande surface de contact. Utilisez tout le devant du soulier, et non seulement la pointe, pour maximiser la surface de contact entre la semelle et la prise, et tentez de maintenir une pression constante. Ensuite, tout se joue au niveau du positionnement corporel et de la confiance dans votre pied.

Que vous soyez attirés par les jugs réconfortants, les crimps délicats, les slopers complexes, les pinches exigeants ou les volumes créatifs, chaque type de prise contribue à la diversité et à la complexité de l’escalade de bloc. Explorez, grimpez et découvrez les nuances de chaque prise pour élever votre pratique à de nouveaux sommets.

En effet, tous les grimpeurs, qu’ils soient débutants, intermédiaires ou expérimentés, devraient explorer ces différentes catégories de prises pour perfectionner leurs compétences. Il est tout à fait normal d’être meilleur dans certains types de préhension, mais il demeure essentiel de travailler ses points faibles jusqu’à qu’ils deviennent des points forts pour évoluer dans sa pratique. Notre boutique en ligne propose du matériel d’entraînement ciblant le renforcement de certaines forces spécifiques pour aider à améliorer vos performances en ce sens.

Si vous désirez optimiser votre technique d’escalade de bloc en réservant une séance individuelle avec nos coachs expérimentés, c’est par ici!

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Limitez les blessures au crag

Si grimper à l’extérieur permet de nous entourer de la nature, de savourer une atmosphère calme et paisible et d’enfin tester nos acquis en escalade, cela implique aussi de nous éloigner d’un environnement où la sécurité liée au sport est souvent pensée pour nous. L’échauffement est moins évident quand le nombre de blocs, ainsi que le type de prise et la diversité des cotes sont limités. Avec les températures qui varient, la marche d’approche peut devenir glissante (attention les chevilles!) et plusieurs facteurs pouvant menacer notre séance sont parfois difficile à planifier. Dans l’optique de réduire les risques de mettre fin à votre saison extérieure avant d’avoir sendé tous vos projets, voici nos meilleurs trucs pour éviter les blessures au crag.

S’échauffer avec peu

Échauffer son corps, surtout ses doigts, est d’autant plus important avant de tirer sur les prises parfois très petites des blocs extérieurs. À la shop, différents outils pour préparer ses doigts à tirer sont disponibles. Un classique que plusieurs utilisent est le Yubi, qui peut aussi servir à faire des entraînements à la maison, à défaut d’avoir un hangboard. Le Yubi se vend en grand format (99.00$), offrant plusieurs préhensions de 14mm à 30mm. La sangle intégrée permet de garder la tension avec un pied pour s’échauffer les doigts tout en observant son prochain projet. Similaire au Yubi, le V-Mobs (74.99$) offre, en plus des autres préhensions, la possibilité de faire des mono et tri-doigts, ainsi que des pincements.

Un autre « must » à avoir pour bien s’échauffer au crag est une bande résistive. Plusieurs types de bandes sont vendues à la shop, mais les plus minces permettent de faire une plus grande diversité d’exercices servant à échauffer vos bras, vos jambes et dos. Si vous êtes fan de l’entraînement à la maison, ces élastiques font également partie de notre nouveau FIT starter pack, qui comprend une barre à traction, des anneaux et 2 bandes résistives (une médium, une large) et deux bandes résistives « super loop ».
Vous préférez toujours l’échauffement en salle? Passez-nous voir! C’est une solution intéressante ceux qui se dirigent vers les Laurentides. Faites comme plusieurs membres de notre communauté et passez par Chabanel (ou Hochelaga si c’est plus près de chez vous) pour faire un échauffement rapide avant de poursuivre vers votre destination d’escalade.

Prévoir les chutes en bloc et en voie

En voie, comme en bloc, il est rare qu’une journée d’escalade se passe sans faire au moins une chute. Comme celles-ci ne sont pas toujours prévisibles, il est important de comprendre comment mettre en place l’environnement le plus sécuritaire possible pour atténuer les risques de blessures. En bloc, nous conseillons d’avoir toujours au minimum deux crash pads.
Parfois la zone d’atterrissage peut être lisse et peu dangereuse. Dans ce cas, la quantité de pads nécessaire sera plus petite, mais si le problème de bloc est très haut, se déplace d’un côté à l’autre ou que des cailloux sont dans la zone de chute, il sera nécessaire d’en avoir plus. Si vous possédez déjà un crash pad ou deux, considérez-le Nimbo de Petzl pour le prochain ajout à votre équipement. Sa minceur permet de protéger les espaces entre vos pads et ainsi éviter de se rouler une cheville, en plus de se transporter facilement.

Pour la voie, on vous conseille surtout de vérifier l’usure et l’ancienneté de votre matériel de sécurité. Inspectez-le régulièrement pour vous assurer d’aucun bris et renseignez-vous auprès de la marque sur sa durée de vie. S’il vous manque de l’équipement de base pour commencer à faire de la voie, profitez de nos Kit Momentum, qui incluent un harnais, un système d’assurage et de rappel ATC-XP avec mousqueton, un sac à magnésie, ainsi que de la magnésie Black Diamond.

N’oubliez pas votre collation!

Finalement, un oubli anodin, mais parfois très fâcheux, est celui des collations. Même si plusieurs préfèrent grignoter des aliments plus légers lors des sorties extérieures, un lunch pourrait faire la différence quant à votre niveau de fatigue et ainsi réduire les risques de vous blesser. Le même principe s’applique à l’hydratation. Si vous êtes du genre à vivre plus de frustrations avec la faim, une meilleure organisation de votre journée de ce côté pourrait également rendre votre séance plus agréable, particulièrement lorsque vous grimpez pendant plusieurs heures. C’est pourquoi au Bloc Shop, vous verrez souvent nos route setters avec un sac de jujubes ou d’amandes au chocolat à la main!

Si vous avez des questions sur le matériel nécessaire à l’escalade extérieure, n’hésitez pas à nous écrire à la shop : onlinestore@blocshop.com

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Comment éviter le surentraînement?

Est-ce qu’il vous arrive de vous entraîner intensément sur une longue période de temps ou de pratiquer sans cesse votre escalade, mais de ne pas en ressentir les gains? Vous allez grimper, puis il semble que vous êtes moins en forme que d’habitude, que vous êtes encore plus loin de vos objectifs. Vous en tirez la conclusion que vous devriez sûrement travailler plus fort. Si vous vous reconnaissez dans ce genre de scénario, vous êtes probablement déjà tombé-e-s dans le piège du surentraînement, comme beaucoup d’entre nous. La bonne nouvelle est que nous pouvons l’éviter!

Le cercle vicieux du surentraînement, c’est lorsque l’on suppose que notre manque de force en escalade vient d’un manque d’entraînement, ce qui nous pousse à toujours vouloir en faire plus. Toutefois, en surentraînement, notre corps est fatigué, ce pour quoi nous ressentons une baisse dans nos capacités physiques, voire même notre motivation. En continuant d’en demander à notre corps, lorsqu’il nous donne des signes d’épuisement, nous risquons de nous blesser, de faire un burn out et de ralentir notre progression à long terme.

Prévenir, au lieu de guérir

Un premier truc pour prévenir le surentraînement est de savoir reconnaître les symptômes de celui-ci. Prenez le temps d’observer vos indices physiques, mais aussi les autres sphères de votre vie et faites attention à ceci : manque de motivation, fatigue générale et continue, changements dans votre appétit, humeur, sommeil ou concentration, irritabilité, anxiété ou dépression, tensions musculaires qui ne diminuent pas avec le temps, baisse importante des performances sportives, etc. Voici une source intéressante à ce sujet : Overtraining syndrome, A practical guide (Sports Health, 2012)

Si vous sentez une fatigue importante au niveau musculaire, pensez à varier votre entraînement. Comme le bloc est particulièrement demandant pour le haut du corps et les doigts et que ce sont ces parties que nous entraînons le plus, considérez prendre du temps pour vous concentrer sur autre chose, comme la dalle, le core et les abdominaux, ou votre jeu de pieds!

Vous pouvez également ajouter une semaine de repos après chaque cycle d’entraînement (4 à 8 semaines), qui vous permettra de récupérer et mieux vous adapter au cycle suivant. Si une semaine de repos complet vous semble de trop, considérez faire un repos actif, où vous continuez certaines activités, en diminuant grandement le volume de celles-ci.

Une autre façon de prévenir le surentraînement est de garder un œil sur la vue d’ensemble. Même si c’est difficile de laisser de côté un bloc ou de couper une séance d’entraînement, il faut se rappeler qu’une blessure aura toujours plus d’impact négatif à long terme qu’un jour de repos additionnel. Laisser à son corps le temps de s’adapter permet d’avoir les gains que l’on veut, plus tard. Malheureusement, faire patiemment confiance en ce processus vient souvent avec l’expérience… et avec les leçons, qui naissent parfois d’erreurs importantes.

Finalement, la récupération est la clé pour éviter de surentraîner et même de se blesser. Tous les grimpeurs et grimpeuses devraient accorder autant d’importance à la récupération qu’à l’entraînement. Ma règle de base personnelle est de ne jamais se permettre d’augmenter sa charge d’entraînement, s’il faut couper dans sa routine de récupération. Une plus petite charge d’entraînement accompagnée d’une bonne récupération sera plus efficace que de prendre une charge importante, sans récupérer.

La routine de récupération peut varier selon vos besoins et vos habitudes. Personnellement, avant d’ajouter une séance d’escalade ou d’entraînement à mon horaire, je m’assure de pouvoir régulièrement relâcher mes points de tensions musculaires, m’étirer après l’effort physique, de boire assez d’eau (environ 3 litres par jour), dormir au moins 8h et surveiller mon niveau de stress quotidien. De plus, j’observe fréquemment comment je me sens sur le mur : si je suis tendue, que mon « flow » diminue et que je perds en souplesse, je prends plus de temps pour m’étirer et récupérer, en plus de réduire un peu ma charge d’entraînement.

Pourquoi sommes-nous à risque?

Le corps humain est complexe et notre adaptation à l’entraînement dépend de plusieurs facteurs. C’est donc difficile de comprendre les raisons pour lesquelles nous réagissons d’une certaine façon à la charge de travail que nous nous imposons. Pour certains types d’exercices, il est normal de sentir une grosse fatigue et de sous-performer, alors que pour d’autres, comme les cycles de force par exemple, nous devons nous sentir à 100% avant nos séances. Ainsi, c’est important de bien saisir ce que notre entraînement nous apporte et comment il nous affecte.

Le concept du « No pain, No gain » en est un qui peut également nous pousser à surentraîner. Nous avons tendance à croire que pour avoir un plus grand niveau en escalade, il faut automatiquement se donner plus, alors que ce n’est pas toujours le cas. Parfois, c’est plutôt le contraire et il faut mieux récupérer. D’autres fois, c’est un manque de technique qui nous retient. Dans tous les cas, si vous avez mal, ne poussez pas, prenez du repos et évaluer la situation avec un-e professionnel-le.

En escalade, nous sommes en général très motivé-e-s à nous pousser pour nous améliorer. Quand nos objectifs sont très importants pour nous, c’est normal d’être tenté-e d’ignorer certains signes de fatigue, de s’acharner un peu trop sur un mouvement qui nous donne du fil à retordre ou de ressentir de l’impatience et vouloir accélérer le processus. C’est particulièrement difficile de naviguer tout cela, sans support et sans la rétroaction d’une personne qui vous connaît bien et qui sait quoi observer pour vous diriger de manière objective.

Pour mieux vous orienter à travers votre entraînement et vous aider à éviter le surentraînement et les blessures, contactez un-e de nos coachs! Ils et elles pourront répondre à vos questions lors d’un coaching privé ou vous bâtir un plan d’entraînement personnalisé sur notre application Bloc Shop Fit.