Vous les avez déjà entendu. Vous les avez peut-être déjà même cru! Les mythes en escalade sont nombreux. Et ces idées préconçues qui existent sur le sport fascinant du vertical vous rendent peut-être la vie plus difficile sans que vous le sachiez! À go, on démolit des mythes
Mythe #1 : il faut être fort.e pour faire de l’escalade :
Est-ce que vous pouvez monter des marches? Plus qu’une ou deux? Voilà, vous êtes déjà bien partis pour faire de l’escalade – dans une salle ou à l’extérieur. Quand on grimpe sur une paroi verticale, le poids du corps se retrouve en grande partie… sur les pieds. La tendance, quand on commence (et même parfois avec de l’expérience), c’est de vouloir se hisser sur la roche ou sur le bloc avec les bras. Mais à l’image d’un escalier, si vous utilisez davantage vos jambes, hop, vous montez…
Mythe #2 : c’est surtout un sport physique
J’ai beaucoup d’amis ingénieurs. Et autant leurs blagues sont d’un goût questionnable, autant ils m’apprennent beaucoup de choses sur l’escalade. Ce que vous cherchez à faire, en grimpant, c’est de se rendre en haut. Pour y parvenir, tentez d’utiliser la force brute sera probablement peu productif. Pensez comme un ingénieur : comment résoudre le problème qui se trouve devant moi? Parfois, il faut effectivement tirer, mais plus souvent qu’autrement, il s’agit simplement de trouver les mouvements efficaces à faire et de façon de maintenir son équilibre. Qui dit efficace dit moins forçant!
Mythe #3 : il faut des années pour devenir bon.ne
Avec les gyms d’escalade intérieur aujourd’hui, c’est très, très, TRÈS facile de progresser rapidement. Fait vécu : un grimpeur que j’ai rencontré en 2022 avait enchainé sa première 5.11 à l’époque, avec passablement d’efforts. Sur Instagram, j’ai vu récemment qu’il a fait son premier V12. V12! Les grimpeurs d’aujourd’hui sont très chanceux : avec les gyms d’escalade, on est exposé à beaucoup de genres de mouvements, sur des prises variées, dans un cadre ludique. Et rien de vous empêche d’essayer des problèmes qui paraissent terriblement difficiles – si ça n’est que pour constater que c’est peut-être accessible, finalement. Tout ça pour dire : en quelques semaines, à raison de deux ou trois visites dans un gym d’escalade par semaine, votre niveau et votre compréhension de l’escalade risque bien d’exploser!
Mythe #4 : l’escalade est un sport dangereux/sécuritaire
Fût une époque où l’escalade était catégorisée «sport extrême» (ouh!) et on associait faire du bloc à grimper l’Everest. Pas le même niveau de risque, quand même! Le risque est toujours celui que vous décidez de prendre : aller faire de l’escalade sportive, en respectant ses limites, est extrêmement sécuritaire. Si vous faites un «highball», il y a des risques, mais vous pouvez en minimiser certains. En même temps, soyons réaliste : vous pouvez vous blesser sérieusement, et ce, même si vous faites attention. Une mauvaise chute peut survenir, même si votre ami.e a les réflexes d’un ninja. Une prise pourrait vous briser entre les doigts, vous pourriez vous fouler la cheville en tombant ou en faisant la marche d’approche. Avoir deux mois d’expérience ou 20 ans en escalade ne change rien! Pour s’épargner des problèmes, il faut être vigilant.e. Et en cas de blessures, consultez rapidement!
Mythe #5 : il faut être mince et léger/légère pour grimper
Deux mots : Wes Schweitzer. Un colosse de 300 livres qui joue au football dans la NFL… et qui travaille des V6. Voilà. L’important, c’est d’apprécier l’escalade, les mouvements que vous pourrez découvrir et voir ce que votre corps peut faire!
Mythe #6 (en bonus!) l’escalade, c’est un sport où on tire
Un mythe supplémentaire pour les grimpeurs/grimpeuses qui s’entraînent. Oui, il y a pas mal de mouvements de traction en escalade. Mais quand vous êtes sur une arête, c’est de la compression, et les pectoraux sont plus sollicités. Dans un toit, c’est votre chaîne abdominale qui entre en jeu. Sur la sortie d’un bloc avec des plats, vous devez presser avec les paumes. Tout ça pour dire : ne vous entraînez pas seulement à tirer. Les tractions, c’est bien, mais pensez à la complexité des mouvements que vous effectuer. Et si la belle saison arrive ou que vous prévoyez un voyage, pensez aux mouvements que vous allez faire pour y mettre plus d’attention.