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Cinq raisons de courir pour les grimpeurs

Je cherche constamment des moyens de rester active et je me suis souvent demandé si la course à pied servait d’un bon cross-training pour l’escalade. En temps normal, on met plus d’énergie dans l’entrainement des doigts, du haut du corps ou bien dans l’escalade pour s’améliorer, mais le jogging s’avère être bénéfique pour les grimpeurs pour plusieurs raisons.

1. LA COURSE COMME RÉCUPÉRATION ACTIVE

Selon plusieurs études, l’exercice aérobique pourrait être plus efficace que le repos passif pour récupérer d’une séance d’entrainement. La course, qui peut être pratiquée à faible intensité et de courte distance, permet de faire circuler le sang et d’éliminer les déchets. En récupérant plus rapidement, vous retournez plus tôt à votre état normal, dans lequel vous pouvez retourner à l’entrainement et possiblement faire des efforts plus concluants que si vous étiez toujours fatigués. Si la course ne fonctionne pas pour vous, la récupération active peut se faire aussi avec le vélo, la marche ou la nage.

2. LA FORCE DE JAMBE EN ESCALADE, À NE PAS SOUS-ESTIMER

De nombreux mouvements d’escalade requièrent une force de jambe importante : le dyno, le deadpoint, le crochet de talon ou d’orteils (surtout au bloc). Le bas du corps sert énormément, puisqu’il nous permet d’enlever du poids dans nos bras et nos mains et nous aide à maintenir l’équilibre. La course travaille principalement les jambes et le système cardio-respiratoire, deux éléments qui peuvent devenir un facteur limitant s’ils ne sont pas adéquatement travaillés.

3. L’ACTIVITÉ PHYSIQUE A UN EFFET SIGNIFICATIF SUR L’ESPRIT

La période actuelle est difficile pour plusieurs d’entre nous et peut engendrer ou amplifier l’anxiété, la dépression, le stress ou un changement d’humeur, d’autant plus depuis que nous sommes limités dans nos activités physiques. Pour les adeptes de sport, l’arrêt abrupt de sa passion a des effets néfastes sur le mental. Une étude sur l’effet de l’activité physique sur l’état émotionnel a démontré une réduction significative de l’anxiété et de la dépression par l’exercice aérobique qui utilise de groupes de muscles larges, comme le jogging, la natation, le vélo ou la marche. Ils suggèrent des pratiques de 15 à 30 minutes, au moins trois fois par semaine. En plus, l’état psychologique a un effet sur la performance en escalade et doit être soigné autant que le physique!

4. UN BON CONDITIONNEMENT AÉROBIQUE FACILITERA VOTRE MARCHE D’APPROCHE

Certaines parois d’escalade sont situées à des kilomètres du stationnement et la marche d’approche peut s’avérer très ardue. La course permet de développer l’endurance musculaire des jambes qui sera nécessaire lors de ces ascensions vers votre crag préféré. Sans devoir courir des marathons, une simple maintenance du niveau cardiorespiratoire pourrait faire en sorte que vous arriviez au pied du mur motivés, au lieu d’être à bout de souffle et d’énergie.

5. LA COURSE POUR REMPLACER LES DÉPLACEMENTS INTERROMPUS

Un des grands changements causés par la crise de Covid-19 est l’arrêt ou la diminution des déplacements. Ces courtes séances de mouvements s’accumulent et cette circulation nous gardait relativement actifs. L’activité physique, telle que la course, est encore plus importante depuis que la majorité d’entre nous travaille de la maison, ce qui signifie que nous restons assis plus longtemps qu’à l’habitude. Sortir prendre une marche ou faire un court jogging assure au moins un certain niveau d’activité qui vous aidera mentalement et physiquement!

SOURCES :

Sur la récupération active :

GILES, Luisa V. et al., « The Physiology of Rock Climbing », Sports Medicine, vol. 36, n° 6, 1 juin 2006, pp. 529-545.

HALSON, Shona L, « RECOVERY TECHNIQUES FOR ATHLETES », vol. 26, n° 120, 2013, pp. 6.

Sur la force de jambe :

« Optimizing Rock Climbing Performance Through Sport-Specific … : Strength & Conditioning Journal », LWW, <https://journals.lww.com/nsca-scj/Fulltext/2012/06000/Optimizing_Rock_Climbing_Performance_Through.1.aspx>, (25 mai 2020).

Sur l’effet de la course sur le mental :

« Europe PMC », <https://europepmc.org/article/med/15518309>, (25 mai 2020).